jeudi 12 septembre 2013

Road-trip Afrique du Sud - jour 13: le parc Kruger, de Olifants à Olifants

Journée direction nord, Letaba, Mopani.

Pour le symbole plus que pour ce qu’il y a à y voir, on ne peut s’empêcher de pousser jusque quelques kilomètres au nord de Mopani pour atteindre le marqueur du tropique du Capricorne.
Bizarrement, c’est la deuxième fois qu’on le traverse (au Chili précédemment), alors qu’on n’a jamais vu le plus proche tropique du Cancer.
Exceptionnellement, un petit panneau avec des lignes jaunes au sol: vous pouvez sortir de la voiture entre là et là, mais c'est à vos risques et périls. On est des aventuriers, vous commencez à nous connaître, donc on sort, on fait quelques photos, l'oreille à l'affût, tendus comme des strings. "C'est pas net, ben c'est pas grave, ça me stresse, on se casse?". 
Faut avouer que ça fait vraiment tout drôle de se retrouver hors de la voiture, personne autour. On s'est habitué à être à l'abri de la carrosserie. Ce qui est cool, c'est qu'on sent l'air chaud, il fait 28°C avec une petite brise bien agréable. On se dit qu'on est en hiver, c'est louche. J'adorerais que l'hiver ressemble à ça chez nous.

Une des rencontres les plus marquantes de la journée, quelques hyènes qui ont élu domicile à quelques centimètres de la route, pas émues ni perturbées par notre présence. Dans le lot, un très jeune, tout minus. On est surpris par la relative petite taille de ces animaux à la sale réputation. Et à l’odeur à l’avenant, on confirme. Ca sent très fort. La bête, mais qui mange des cadavres, quoi.

La différence de fréquentation entre le centre, le nord du parc et le sud est très notable. On n’avait déjà pas trouvé extravagante la quantité d’autres voitures croisées dans le sud, mais là, on est particulièrement tranquille, il n’y a pour ainsi dire personne, surtout sur les pistes.

Ce qui n’empêche pas les quelques personnes croisées d’être parfois particulièrement débiles. On a une petite pensée pour cet éléphant (un gros) sur la route que deux automobilistes totalement inconscients ont approché à quelques mètres. La bestiole s’est mise à remuer sérieusement les oreilles et on ne donnait pas cher de la carrosserie de la Ford Fiesta si l'éléphant venait à vraiment s’énerver. Ce qui n’a pas empêché le connard au volant de lui couper la route et de nous croiser ensuite hilare. C’est à cause de ce genre de mongolien que tous les ans des accidents se produisent.
Je ne vous dis pas comment il a fallu que je retienne Géraldine de lui chanter Ramona dans toutes les langues dans lesquelles elle connait un ou deux mots sucrés.


Rencontre tout aussi impressionnante avec un troupeau de buffles immense, au moins 200 individus selon nos calculs (15 selon la police). Il y en avait partout, sur la route, sur les côtés de la route, sur des centaines de mètres. De belles bestioles qui n’ont pas l’air de briller par leur intelligence, certaines en revanche musculeuses au point de ressembler à un culturiste sous stéroïdes. Je préfère qu’on reste copains.

Niveau bouffe, on a développé une passion pour le billtong (viande séchée), pour la mangue séchée et pour le pain chakalaka (pourtant pas terrible). C'est un genre de pain brioché avec des épices et des herbes dedans. Ca m'a pas l'air très bio, ça a un bon goût de pain industriel.

Le repas du soir au même resto que la veille (pas le choix) nous confirme que la qualité de notre nourriture est en chute libre. On se distrait avec le prénom d’une serveuse : après Excellent, on a droit à Gift. C'est cadeau.

Dernière nuit dans le Kruger, d’une certaine manière, en dépit de notre tristesse de quitter cet endroit sans pareil, une forme de soulagement : demain soir, fini la zone malaria, on va pouvoir dormir sur nos deux oreilles.

Enfin, on attendra peut-être la fin des 3 semaines d’incubation.

PS: par pitié, cliquez sur la première photo pour déclencher le diaporama, ça vous permettra de voir les photos NETTES.


Ce qui est fantastique avec les baobabs, c'est qu'ils sont repérables de très loin, même dans un ciel tout brumeux



Figuier étrangleur


C'est l'heure de l'épouillage


On ne vous présente plus M. Bucorve du Sud


On double ou pas?



Géraldine toute floue sur le tropique du Capricorne


Près du camp de Mopani


Le tree-huging obligatoire du voyage


Une touuuute petite partie du troupeau. Désolé mais on n'a pas traîné.


Beau buffle


Arbre surpeuplé


Les hyènes sont curieuses mais assez lymphatiques quand y a rien à bouffer


Hyène à adopter. Quelqu'un intéressé?



Retrait en liquide pour les impalas


Ibis hagedash



Le plus beau troupeau d'éléphants qu'on a rencontré. Il en manque pas mal, ils ne rentraient pas tous dans le cadre.


Bateleur


Francolin de Swainson (pternistis swainsonii)



L'observatoire du camp d'Olifants


La rivière Olifants, direction Mozambique


5 commentaires:

  1. Encore de belles photos. Celle de l’éléphant sur la route est bien chouette. Je savais pô qu'on pouvait cliquer sur les photos pour le diapo. c'est cool sauf qu'on n'a pas les légendes qui vont bien...

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    1. Ben moi qui me disais que je répétais comme si j'avais affaire à des neuneus. Tu peux les regarder une fois vite fait avec les légendes et puis après les mettre dans le diaporama. Ca n'a plus rien à voir. Sans le diaporama, elles sont super moches.

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