mardi 2 novembre 2010

Jour 4: Patagonie - Punta Tombo










Réveil franchement raide à 3h30...taxi à 4h00 pour arriver à l'aéroport Jorge Newbery à 4h25.
On poireaute dans des halls étonnamment pleins pour l'heure matinale. L'"Aeroparque Newbery" est principalement dédié aux vols intérieurs et à ceux à destination des pays voisins (Uruguay, Brésil). Comme prévu, on embarque à 5h35, mais on poireautera sur le tarmac pendant plus d'une heure, sans explication particulière, ce qui nous fera après 1500 km et 2h de vol une bonne heure de retard à l'arrivée. On se dit alors que l'excursion de la journée est mal barrée et a dû partir sans nous. Après un contrôle sanitaire à la sortie de l'aérodrome de Trelew (je n'arrive pas à dire aéroport vu la taille du machin), qui conduira pour des raisons de prophylaxie contre la fièvre aphteuse à jeter les deux pommes en notre possession à la poubelle, on retrouve le monsieur en possession du petit carton à notre nom à la sortie. Première surprise, ils sont deux. Arturo, le chauffeur, et Luis, qui parle, ô deuxième surprise, un excellent français. Troisième surprise, on ne rejoint aucun groupe: les deux nous accompagnent, nous et nous seuls, pour la journée entière! Royal, et d'autant plus inattendu qu'il était écrit sur nos vouchers "excursion collectif"...
On ne passe donc même pas par la case hôtel, direction la réserve de Punta Tombo, plein sud. 80 km de steppe patagonienne, et des lignes droites interminables sont au programme. C'est sec, il n'y a aucun arbre. Ce n'est pas une image, il n'y en a pas UN. Seuls des arbustes rabougris qui se ressemblent tous, même si Luis nous affirme qu'il y en a une quinzaine d'espèces différentes. On va donc en direction de la plus grande colonie existante de manchots de Magellan. La réserve est en fait une toute petite partie d'une des immenses estancias de la région (propriétés terriennes). Des moutons, et pas un être humain à l'horizon. Luis nous dit qu'entre Trelew, la plus grande ville de la région, et Comodoro, la suivante sur cette route 3 qui relie Buenos Aires à Ushuaia, il y a 300 km. Et une seule station service. Aucun village à traverser, rien.
La réserve en elle-même est dans un site assez grandiose, au bord de l'océan. On se baignerait bien, sous la chaleur, et à voir ses eaux turquoises, mais les 10°C qu'affiche l'eau calment un peu.
Les manchots se trouvent exclusivement dans l'hémisphère sud. C'est ce qui les différencie des pingouins. J'ai au moins appris un truc.
Les mâles viennent creuser le nid le plus cool qu'ils peuvent, le mieux placé (vue sur la mer et à l'ombre), et les femelles viennent choisir la piaule la plus sympa, et le mâle qui en a les clés. Les manchots ne sont pas seuls dans le coin, et on aperçoit tout un tas de guanacos (lamas en indien qeshua). Il paraît qu'ils sont mauvais comme des teignes. On en voit d'ailleurs deux se battre. On aperçoit ailleurs des grosses perdrix, des genres de petites autruches... Regret de ne pas avoir croisé de tatou.
Sur le retour, on décide de s'arrêter pour une sortie de touristes...On prend un zodiaque et on fait un tour d'une bonne heure en mer à la recherche de dauphins de Commerson. Ils sont surnommés à cause de leur couleur Pandas des mers. On en a vu pas mal, mais ils sont "super rapidos", et très durs à photographier. J'étais super content de remettre pied à terre, car en sortant du port, des creux très importants (en tout cas pour moi) m'ont mis le coeur au bord des lèvres. Plus loin, ça c'est un peu calmé, mais quand la femme devant moi a demandé un sac, euh...J'ai fixé l'horizon et j'ai arrêté de prendre des photos...Sur un zodiaque, c'est très impressionnant, ça bouge énormément.
J'ai dit à Géraldine que si demain, c'était la même mayonnaise pour les baleines franches australes, je la regarde du quai.
On se sera quand même enfilé 300 km dans la journée (en écrasant gentiment sur tout le retour).
Arrivée à l'hôtel, gag de la journée. On s'installe dans la chambre, plutôt bof encore une fois. On ferme la porte, et là, plus moyen de la rouvrir. On appelle la réception. Ils viennent, commencent par nous prendre pour des demeurés (tournez le verrou, ce genre de conseil très utile), puis réalisent qu'il y a un vrai problème. Ils font donc monter par une échelle un type qui rentre dans notre chambre par la fenêtre et démonte la porte. Du coup, changement de chambre et surclassement dans un truc presque de la taille de notre appartement.
Demain, départ 7h45 pour la péninsule de Valdès. 400 km au programme...Ca sent la sieste dans la voiture!

8 commentaires:

  1. la belle vie

    et avec du retard Félicitations !!!!!

    De gros bisous à tous les deux

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  2. Vous me faites rêver er rire!
    good trip!
    kiss

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  3. Les photos sont incroyables et le récit de l'installation des manchots... priceless.

    T'as intérêt à monter dans le bateau pour les baleines, je veut des photos :)

    Des bisooous

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  4. Super photos, super paysages. Bravo

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  5. cyril j'ai passé sur ta page facebook commande d'un pingouin, je suis désolé c'était avant de procéder à la lecture du texte, je reformule...:
    Vous me ramenez un manchot?
    merci.

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  6. Merci à tous de votre lecture et de vos retours. Pour le manchot, ça ne tient pas dans la poche, buddy, et ça pue, c'est donc pas gagné :) C'est beaucoup plus joli de loin que de près!

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  7. le vernis rouge en pleine Patagonie, c'est classe ;)

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