dimanche 14 novembre 2010

Jour 13 - Valparaiso

Non, il n'y a pas de retouche sur les photos :)








Depuis l'un des ascenseurs de la ville


Les lions de mer de Renaca


Vina del Mar et ses demeures extravagantes




Dans les jardins de la Sebastiana (maison de Pablo Neruda)


Le très rassurant couloir menant à l'un des ascenseurs...






Authentique Moaï de l'île de Pâques dans le jardin du musée de Vina del Mar
















Les 3 dernières photos sont prises depuis l'hôtel...


Grand soleil au réveil. Un peu trompeur car le fond de l'air est frais. On aura l'explication dans la journée: le Pacifique est froid, entre 10° et 14° toute l'année. Il fait donc à Valparaiso environ 4 à 5° de moins qu'à quelques kilomètres à l'intérieur des terres.
Le guide est sensé venir nous chercher vers 10h45 avec le chauffeur pour une visite de la ville. On voit avec surprise qu'aujourd'hui, c'est la copine du chauffeur d'hier qui nous conduira toute la journée. Lui n'est pas là. Notre guide s'appelle Alejandro. Il est annoncé comme parlant français. Mouais. Je fais des efforts surhumains toute la journée pour comprendre où il veut en venir, avec ses tournures bizarres et son accent infernal. Géraldine lâche l'affaire assez rapidement. Toute question amène une réponse soigneusement à côté de la plaque. Il est assez fier de nous dire que nous sommes les premiers Français dont il a à s'occuper. Tout s'explique…
On navigue dans les rues tordues de Valparaiso. La ville a eu son heure de gloire avant la percée du canal de Panama. Elle était alors le premier port de la côte Pacifique et la ville la plus importante du Chili. Elle servait aussi de port d'attache aux baleiniers. Aujourd'hui, cela est bien défraîchi, même si Pinochet a décidé que le Congrès National siègerait désormais dans la ville. Il a donc fait construire un drôle de bâtiment avec un trou au milieu, un plein centre-ville. La partie la plus ancienne de celle-ci, dont la colline où nous logeons, est inscrite au patrimoine mondial de l'humanité par l'Unesco. Alejandro nous emmène dans les jardins de la Sebastiana, la maison de Pablo Neruda, un des deux prix Nobels chiliens. Ensuite, nous prendrons un antique ascenseur, un des rares fonctionnant encore. Ils ne sont plus que trois à amener les habitants du bas de la ville dans les collines, et inversement.
Celui que nous prenons est creusé dans la roche. On marche donc d'abord dans un tunnel de 200m de long. L'ascenceur fonctionne avec un portier, et je ne suis franchement pas rassuré en voyant les parois de pierre à 5 cm de la cabine, de tous les côtés. Nous arrivons ensuite en haut pour une vue panoramique sur la ville. C'est magnifique. Pas trop au goût de Géraldine, qui a remarqué que nous marchions sur "du bois de cagette", 30 m au-dessus de la rue, que nous apercevons par les interstices.
Par la suite, nous emprunterons un autre ascenseur, celui de l'Artillerie, qui ressemble plus à un funiculaire. Cela donne l'impression de voyager dans le temps, j'aime. La rue est là aussi spectaculaire sur le port, qui est vraiment situé en pleine ville. Par la route, nous irons ensuite à Vina del Mar, distance de seulement 5 km. Changement de décor complet: station balnéaire chic, aux grandes plages de sable, Vina est aussi dédiée aux loisirs, avec son immense casino, que Valpo est industrieuse et populaire.
On mangera un peu plus loin, à Renaca, dans un boui-boui assez infâme. Je me lance pour la spécialité chilienne: du congre "a lo pobre", soit à la pauvre…
4 ingrédients, tous frits: patates, oignons, oeufs et poisson. C'est fin. Le pire, c'est que c'est cher.
On fait un tour sur la plage pour admirer les rouleaux de printemps de l'océan. Froid. Vent. Baignade interdite. J'imagine les jours de tempête.
Le chauffeur nous ramène à l'hôtel vers 4h. On a mal à la tête à force de se concentrer pour essayer de comprendre ce que veut nous dire le guide, dont on n'est pas fâchés de prendre congé. Pas méchant, mais fatigant, un peu. On ressort faire un tour dans les collines, c'est magique. Coloré, pentu, plein de chiens qui nous suivent pendant 100 m puis vaquent à leurs occupations. Une atmosphère unique et dépaysante.
On rentre bien contents, décidés à être obéissants aussi, puisque tout le monde nous a déconseillé de traîner la nuit dans la ville. On mange donc à l'hôtel. C'est excellent, fin, et, bonne surprise, pas plus cher que la tambouille de midi. Une bonne manière de terminer la journée, face aux collines éclairées.

3 commentaires:

  1. très coloré. On croit facilement que çà dépayse...
    Les photos sont toujours extra.

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  2. ouaaaaa mais c'est magnifique !
    quel dépaysement ! c'est magique

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  3. oui tout est different et dépaysement, on en prend plein les yeux. Les couleurs sont partout, ca donne encore plus lapatate :)

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