vendredi 12 novembre 2010

Jour 11 - Torres del Paine





Nos amis les guanacos (forme sauvage et moins poilue du lama)


Sur ce pont passent les mini-bus. 2 cm de marge de chaque côté




A la forme des nuages, on devine la force du vent




Cascade faisant communiquer 2 lacs glaciaires




Le renard qui attend sa part


Le lac Pehoé. Aucune retouche, je précise.


Le drapeau de la péninsule de Magellan.





Croisière sur le lac Grey, jusqu'au glacier du même nom




Les 2 couleurs des tours: sombre pour la roche sédimentaire, claire pour le granit

Pisco Sour + glace!


Réveil comme la veille vers 7h30, pour un petit-déjeuner vers 8h30. Aujourd'hui on nous a promis que l'on ne marcherait pas des masses, et effectivement, on part en van pour aller découvrir les merveilles du parc. On croise sur le chemin un ou deux camping-car immatriculés en France ou en Allemagne, en se demandant comment ils ont pu arriver jusqu'ici…On traverse de gros troupeaux de guanacos, qu'on voit de plus près que jamais. Ils ne sont pas du tout méfiants car ils savent ne rien devoir craindre des touristes. Leurs seuls prédateurs sont les pumas. On était un peu jaloux de voir dans le livre d'or du camp que certains en avaient vu. Quand je raconte ça à Jay (Javiera de son vrai prénom), elle se marre un peu et pense qu'ils mentent: les pumas sont 25 au dernier recensement dans le parc. Ils sortent la nuit pour chasser, et elle me dit ne pas en avoir vu un seul en 3 saisons ici. En revanche, on voit bien les carcasses de guanacos, il y en a un peu partout. Géraldine veut rapporter un crâne. Non merci, j'aimerais pas avoir à expliquer aux douaniers chiliens ce que c'est que ce truc dans ma valise.
Avec le van, on s'arrête un peu partout, et notamment à une cascade assez impressionnante, qui fait communiquer le lac Nordenskjold le long duquel nous avons marché hier, et le lac Pehoé. L'eau est toujours aussi bleue.
Ah, j'ai oublié de vous parler du vent. Aujourd'hui, ça souffle très très fort. A en avoir mal aux oreilles. Le van à l'arrêt bouge comme un bateau. Les guides nous disent que ça peut être bien pire. Je les crois, mais je n'ai pas envie de savoir. Pour arriver à la cascade, il y a des moments où il est impossible d'avancer, je n'ai jamais vu ça. Jay nous dit que certains jours, elle est tombée plusieurs fois en chemin et à dû remplir sac et poches de caillou pour être plus stable. Grâce au vent, la cascade est superbe car les gouttelettes d'eau donnent de très beaux arcs-en-ciel. Sur le lac Pehoé se trouve un des premiers hôtels du parc, magnifiquement placé sur une petite île. Le panorama avec le massif du Paine au fond est vraiment unique. On s'arrête manger près du lac, sur des tables de pique-nique près d'un autre hôtel. On voit débarquer tranquillement un renard qui s'approche jusqu'à deux mètres de nous et restera tout le repas. Forcément, certains lui jettent à manger. "Trop mignon". C'est pour ça qu'il est venu et qu'il reste, c'est toujours moins chiant que de devoir chasser, hein? Et puis les sandwichs de l'Eco-Camp sont super bons…Il baille deux trois fois et laisse entrevoir des quenottes que je n'aimerais pas avoir dans la cuisse. Moi, j'avoue sans honte ne pas être rassuré. Parfois, quand quelqu'un se lève, il se recule, méfiant, et montre un peu les crocs…Glups…
On va après naviguer sur le Lago Grey, jusqu'au bord du glacier du même nom. Le lac est TRES agité. Je n'ai même jamais vu autant de vagues sur un lac; il y a de beaux creux et les premiers 3/4 d'heure sont franchement pénibles, avant que cela se calme. La ballade est ok, mais c'est un peu moche à dire, les glaciers, on en a vu de plus beaux. Ce qui est joli, c'est qu'on peut s'approcher de beaucoup plus près ici, moins de 50m. Et les montagnes autours sont belles. Le meilleur moment, c'est quand l'équipage remonte de l'eau un énorme glaçon, et nous donne à chacun un Pisco Sour sur le pont, avec un morceau de glace du lac dedans. Inhabituel et sympa. On rentre un peu bourrés du coup, mais on veut absolument notre Pisco du camp, qui est quand même bien meilleurs. Pour remonter jusqu'au parking, il nous faut emprunter encore un de ces ponts suspendus sur lesquels on ne peut monter qu'à 6 personnes max. Il y a de drôles de rafales, et il faut s'accrocher un peu.
La route du retour, avec le soleil couchant, est incroyablement belle. Grâce au vent, les nuages sont chassés. Ils ont toute la journée eu des formes étonnantes, sculptées par le fort vent d'altitude. On est crevés de la journée. Rouler sur ces pistes est tuant, il n'y a pas une route goudronnée. Le repas est encore une fois excellent, comme le vin…et le Pisco Sour!
De très loin, c'est pour l'instant l'endroit le plus sympa, la meilleure bouffe, l'environnement le plus original que nous ayons expérimenté. On est devenus très copains avec les 4 Italiens: Fabrizio, Danilo, et leurs deux Francesca. Et le couple de Floridiens adorable Shuko et Bill. On a bien discuté avec Rafael et Jay, nos deux guides, absolument adorables. Comme d'autres ici, ils ont suivi la même formation d'éco-tourisme à Santiago.
La soirée nous réserve encore une chouette surprise. Le froid est tétanisant, mais le ciel est à couper le souffle. Des milliers d'étoiles, ce n'est pas juste une expression. On voit très clairement des galaxies entières, notamment Orion. Dans l'hémisphère Sud, l'étoile du Berger n'est pas visible, mais on voit la Croix du Sud. L'un des fondateurs nous dit que le ciel est encore plus fou dans le nord du Chili où nous allons. On se demande tous les deux si c'est possible. Et l'on se dit que l'on resterait bien encore quelques jours.

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