samedi 30 octobre 2010

Jour 1: voyage et arrivée à Buenos Aires


lever du soleil au-dessus de l'Amazonie


du taxi, en venant de l'aéroport Ezeize


Comme promis, on va tenter au maximum de vous faire suivre nos aventures au cours des 3 semaines qui viennent. On a commencé par un vol de nuit Paris - Buenos Aires. 13h30 de vol qui nous ont parues interminables. Et l'on s'est félicités de ne pas avoir choisi l'Australie comme destination, comme initialement prévu. On dort peu, très peu, on est mal, on se lève toutes les deux heures pour marcher...mais on assiste à un lever de soleil amazonien juste avant de survoler Brasilia, tentaculaire réseau de lumière qui semble perdu au milieu du noir de la forêt.
A l'arrivée, à BA, une petite heure de taxi pour rejoindre notre hôtel. On passe par des quartiers, des miserias, dans lesquels je n'aimerais pas trop être lâché. C'est hardcore, des baraques à un étage pas bien droites, qui donnent sur des rues pas bien pavées, et ça côtoie des immeubles décrépits qui ont dû avoir été mais ne sont plus guère, mais aussi d'immenses propriétés, des champs de courses, et les mêmes pubs géantes qu'à Paris. Bienvenue en Amérique du Sud (et encore, pas par sa face la plus contrastée).
L'hôtel est bof, surtout la chambre en fait: pas possible de voir le jour car la fenêtre donne sur un couloir extérieur qui dessert toutes les autres chambres de l'étage. C'est sympa à voir mais pas pratique. On est défoncés, et une fois installés, après avoir fait rentrer la moitié de notre valise dans le coffre de la chambre, on décide de se bouger quand même. C'est bizarre, l'impression d'être en toute fin de journée, mais il n'est que 13h. On marche donc, on se perd un peu, la foule de gens qui s'était massée dans la rue pour les funérailles de l'ancien président Kirchner se disperse, et l'on a déjà la dalle.
On s'arrête dans un petit resto hyper typique, fréquenté par quelques habitués. Dur de se faire comprendre. La déco est figée dans les années 50, formica à tous les étages. Hyper grande pizza pour deux, à un tarif plus qu'honnête. On repart pour la calle Florida, immense artère piétonne très commerçante, pour rejoindre le lieu de rendez-vous du free tour à 17h dans le quartier de Retiro. Il pleut comme vache qui pisse et on pense un moment faire demi-tour. On en est quitte pour l'achat d'un deuxième pébroque. On est trempés. 4 autres gugusses, deux Canadiens et deux Australiens, ont bravé le temps dégueulasse pour bénéficier des explications de Sol, portena très cool qui pendant deux heures nous fait marcher dans des flaques de 10 cm pour traverser les quartiers chics de Recoleta et Retiro, donc. Vraiment chouette, surtout quand la pluie s'arrête, et très "capitale européenne", avec la latin touch. On se rend vite compte dans cette ville que les pauvres sont faciles à reconnaître: ce sont en général ceux qui n'ont pas des têtes d'Européens, mais plutôt d'indiens ou d'émigrants d'autres pays d'Amsud.
Après la visite, on va chercher une station de métro tellement loin qu'on demande deux fois notre chemin. On y retrouve nos deux Australiens, qui nous disent qu'ils vont la semaine prochaine dans la même direction que nous, c'est-à-dire plein sud, en Patagonie. Des personnes rencontrées leur ont dit que la semaine précédente, lors de leur séjour, ils ont eu 5 jours sur 5 de temps pourri et même de la neige fondue. Glups...
On est tellement crevés qu'on renonce à aller manger (faut dire aussi qu'on a fait une bonne demi-douzaine de repas dans les dernières 24h), et l'on rentre à l'hôtel si sympathique, bourré de retraités brésiliens sur leur 31, qui attendent dans le lobby l'heure de se rendre à l'un de ses spectacles de tango surfacturés que l'on a tenté 10 fois de nous refourguer. Sans doute plus habitués que nous à ces contrastes, ils sortent sans un regard pour la bande d'adolescents des rues qui s'est installée sous un porche 20 m plus loin pour la nuit.


13 commentaires:

  1. Ben voilà un séjour qui commence sur les chapeaux de roues. Descriptions typiques et précises. Y a des quartiers qu'il vaut mieux éviter la nuit on dirait...On attend la suite. Les 2 photos sont belles. Cà promet.

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  2. mike horn mike horn !!! Mes deux aventuriers de l'impossiblleeeeuuu <3

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  3. Trouvé ma lecture d' avant dodo pour les trois semaines à venir... Vais faire de beaux rêves... Merci vous deux.

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  4. C'est très sympa un blog, drôle de bonne idée et on a l'impression de participer un peu au voyage ...sauf que nous, nous ne sommes pas mouillés car la pluie, à Paris, c'était un peu ce matin mais nous, on bullait à la maison.
    A @++++++++ pour suivre vos pas.
    Christiane

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  5. si vous avez un accès internet, je bosse sur le film du mariage. Si je suis prêt je vous filerais le lien youtube

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  6. je vous échange un Buenos Aires pluvieux contre 3 Asnières-sur-Seine au soleil.

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  7. Merci à tous de vos retours! Fabien, oui on a un accès internet à peu près tout le temps sauf 4 jours au milieu du voyage.
    Bertrand, c'est une proposition très alléchante, mais laisse-moi 3 semaines de réflexion, ok? ;)
    Bon, pour l'aventure, pour l'instant, c'est pas non plus la jungle (un peu la jungle urbaine quand même), mais c'est déjà très dépaysant!

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  8. Mariage pluvieux, mariage heureux nom d'une pipe! rappelez vous vos classiques !

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  9. Merci à toi de prendre qqls instants pour nous faire partager votre périple. J'aime beaucoup ta façon d'écrire (bien mieux que le Petit Futé lol)

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  10. merci de nous faire participer à vos decouvertes j'apprecie le ton et l'humour qui pimentent le recit !on attend la suite avec interet et impatience ; bises et bonne suite .Josiane et Andre .

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  11. Merci pour le récit croustillant de vos aventures.
    XO.

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